Affiche du film © Point du Jour

Dernier refuge (Le) (The Last Shelter)

Un film de Ousmane Samassekou

 2021  Mali, France, Afrique du Sud  Documentaire  Prise de vue réelle  85 min  Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (français, anglais)

 Image : Ousmane Samassékou, Amath Niane  Son : Adama Diarra, Jean-Marc Schick  Montage : Céline Ducreux  Musique originale : Pierre Daven-Keller

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Présentation

A Gao, au Mali, la Maison des migrants offre un refuge pour celles et ceux qui sont en route vers l’Europe… ou de retour, avec pour tout bagage leurs rêves perdus. Les récits s’entremêlent, intimes, à partir de la rencontre de deux adolescentes et d’une femme sans mémoire. Le cinéaste malien Ousmane Zoromé Samassékou signe un morceau de poésie cinématographique vibrant sur l’exil et ses fantômes, récompensé par de nombreux prix internationaux.

Note d’intention du réalisateur

« Ce sentiment d’intimité a été initié et développé tout le long du film en grande partie par le sens d’observation et d’écoute mais aussi de partage. Les migrants sont des personnes fragiles qui ont été longtemps montrées sauvagement par les médias. Il fallait pouvoir leur faire comprendre que ce film est là pour leur donner une forme d’humanité, montrer leurs rêves, leurs vies d’avant le naufrage, leurs peines mais aussi leurs espoirs, tout en gardant leur dignité. […] Le repérage m’a permis de me fondre dans le décor afin de me trouver une place comme si je faisais partie d’eux. Comme si j’étais un migrant comme eux. Quand on arrive dans un endroit précaire et qu’on arrive à s’adapter à la vie des gens, à manger avec eux, à boire avec eux, même à dormir dans les mêmes conditions, au fil du temps, ils vous acceptent et oublient même que vous détenez une caméra. Mais il est essentiel de leur expliquer le film, le pourquoi et le comment. »

Extraits de la note de soutien de la Ligue des droits de l’Homme

« Le réalisateur se concentre surtout sur Esther, 15 ans, et son amie Kady, 16 ans, toutes deux du Burkina, qui rêvent d’aller en Algérie. La façon dont elles sont accueillies est un magnifique exemple de la manière dont Eric, le responsable, prend soin des arrivant-e-s, et de leur évolution possible au sein de la Maison. Tout d’abord, Esther, butée, enfermée dans son voile, refuse quasiment de répondre aux questions d’Eric, pour qui il est essentiel de prévenir la famille, et reste silencieuse quand celui-ci les prévient des dangers qu’elles courent en prenant la route de l’Algérie (groupes armés, djihadistes, esclavage, surtout sexuel). Mais, au fil des jours, Esther s’ouvre, quitte son voile, s’habille et se coiffe différemment, se mêle aux autres, rit, joue, apprend l’anglais et se confie à cœur ouvert, étonnée elle-même de pouvoir enfin parler de la sorte. Elle est littéralement transformée, consent enfin à donner à Eric le moyen de prévenir sa famille. Et, avec Kady, elle établit une relation amicale avec une femme qui, jusqu’alors, jouait seule aux jeux de société et semble être dans la Maison depuis un moment.

Eric et son équipe agissent ainsi avec toutes et tous. Ainsi, il écoute et calme un homme qui semble très perturbé, explique avec patience la façon dont il pourra ramener chez eux ceux qui veulent rentrer, avant de partir plus tard en 4/4 avec eux. Patient, attentif, chaleureux, il est l’âme de cette Maison et le documentaire lui rend un hommage bien mérité. »

Pour découvrir ce film

À télécharger :
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Vidéo à voir en ligne :
Bande-annonce
Plus d’informations sur le film :
La Ligue des droits de l’Homme soutient le film : lire la note de soutien
Plateforme Tënk :
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En savoir plus sur la thématique des migrations : Ritimo : des outils pour aller plus loin