Affiche du film © Harun Farocki Filmproduktion

En comparaison (Zum Vergleich)

Un film de Harun Farocki

 2009  Allemagne  Documentaire  Prise de vue réelle  62 mn  Couleur  Mode de production : Cinéma  VOSTF (allemand)

 Scénario : Harun Farocki, Matthias Rajmann  Image : Ingo Kratisch  Son : Matthias Rajmann  Montage : Meggie Schneider

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Présentation

Fabriquées en Afrique, en Inde et en Europe, utilisées pour la construction de cliniques, d’écoles ou d’immeubles résidentiels, les briques sont moulées, cuites ou pressées à la main, ou bien produites par des machines dans des usines hautement mécanisées. La brique est la plus petite unité et le centre du film.

En comparaison est un film sans commentaire. Seuls quelques intertitres (en anglais) viennent ponctuer les images. Cette volonté de limiter le discours laisse au spectateur un espace de liberté et d’observation sur les significations des images.

Note d’intention du réalisateur

« Je veux proposer un film qui apporte sa contribution au concept de travail. Qui compare le travail dans une société traditionnelle, par exemple en Afrique, dans une société en cours d’industrialisation, comme en Inde, et dans une société fortement industrialisée, en Europe ou au Japon. L’objet de la comparaison est le travail de construction des maisons d’habitation »

 

L’avis d’Images de la culture

« De l’Inde à l’Autriche, de la France au Burkina Faso, entre Suisse et Allemagne, Harun Farocki dissèque une pratique fondamentale et universelle : la fabrication des briques. A rebours de tout didactisme pesant, il pose une caméra silencieuse, attentive aux souffles des hommes et des machines, à leur rythme. La démonstration retrouve ainsi ce goût du geste qui fait de Farocki un cinéaste rare.
A Gando au Burkina Faso, étendue ocre parsemée d’arbres, faire des briques, ou plutôt construire un habitat, répond d’un artisanat collectif où la main joue le plus grand rôle. À l’extrême opposé de cette horizontalité extensive, les pays européens et leurs usines, où l’homme est, au mieux, l’agent d’un proof test minimal (ainsi de ces coups de maillets destinés à éprouver la cohérence de la brique), au pire, le rouage d’une plus vaste machine et un trieur de déchets, issu de populations immigrées de préférence.
Pourtant En comparaisonne se pose pas comme une charge nostalgique d’un faire communautaire en lien direct avec la terre, pas plus qu’il n’alerte sur le développement trop tardif de pays pauvres. Film solaire et proprement jubilatoire, plutôt se demande-t-il comment et pourquoi cette jubilation du geste rythmé, joué presque, a pu être déléguée à la machine – comment le geste répété est ainsi devenu bassement répétitif. » - Mathieu Capel

Le film dans TESSA

Le film dans la Base cinéma & société

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