Raphael Grisey

Raphaël Grisey use d’installations, de photographies, de textes et de films à travers lesquels il questionne les pratiques documentaires et la mémoire collective. Il s’intéresse à l’héritage des idéologies utopistes et aborde des thèmes comme la politique urbaine et l’urbanisme ou la représentation publique du travail et des minorités. Associant des récits d’expériences personnelles à des plans silencieux mais probants, il met en avant les signes d’histoires collectives, de pouvoirs politiques et économiques. Son écriture filmique est bien loin du reportage, tel que nous le connaissons, puisqu’elle offre un temps aux gestes, aux paroles, aux espaces, dans une réelle approche plastique. Raphaël Grisey tente de discerner les liens entre l’histoire individuelle et l’histoire collective à partir des thèmes centraux de nos sociétés contemporaines : l’urbanisme, le travail, l’identité. Il fait d’ailleurs, à partir de 2001, un long travail sur Trappes et ses habitants, dans lequel il s’intéresse, à travers l’exemple de cette ville, aux rapports entre l’autoreprésentation et la représentation médiatique, entre l’autogestion et la planification de la politique urbaine. Dans certains de ses films, ce sont les modèles de la hiérarchie en entreprise qui sont traités. Dans son exposition ‘Cooperative’, il ose un regard sur les nouveaux enjeux d’un modèle alternatif de développement et plus généralement sur les représentations africaines. Il veut souligner les ravages de ce système qui répond plus au régime du calcul et du profit qu’à celui des compétences et des aptitudes. Raphaël Grisey se penche sur des problématiques socio-politiques concrètes et nous emmène dans une enquête, où son travail décèle les traces laissées par l’histoire collective, les pouvoirs économiques et politiques dans l’espace public et la vie quotidienne de chacun.

Films dans Tessa